

En visite à Auschwitz, le président israélien appelle au retour des otages
Le retour des otages détenus par le Hamas à Gaza est un "impératif moral universel", a déclaré le président israélien Isaac Herzog depuis l'ancien camp de concentration nazi d'Auschwitz-Birkenau en Pologne, appelant la communauté internationale à aider à mettre fin à "ce crime humanitaire horrible".
"Le retour des otages est un impératif moral universel, et j'appelle de cet endroit - de ce lieu sacré - l'ensemble de la communauté internationale à se mobiliser pour mettre fin à ce crime humanitaire horrible", a déclaré M. Herzog.
M. Herzog s'est exprimé depuis l'ancien camp de concentration nazi d'Auschwitz-Birkenau, dans la ville d'Oswiecim, dans le sud de la Pologne, à l'occasion de la Marche des Vivants, évènement annuel pour commémorer les victimes de l'Holocauste.
Auschwitz était le plus grand des camps d'extermination construits par l'Allemagne nazie et est devenu un symbole de l'Holocauste, durant lequel six millions de Juifs européens ont été tués. Un million de Juifs et plus de 100.000 non-Juifs sont morts sur ce site entre 1940 et 1945.
"C'est le cœur brisé que je nous rappelle à tous que, même après avoir juré +plus jamais+ après l'Holocauste, aujourd'hui - ici et maintenant - les âmes de dizaines de Juifs sont à nouveau enfermés dans une cage, assoiffés d'eau et de liberté", a déclaré M. Herzog lors de la cérémonie.
"Près de 60 de nos frères et sœurs restent détenus par des meurtriers terroristes à Gaza, dans un horrible crime contre l'humanité", a-t-il poursuivi.
L'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.
Sur les 251 personnes enlevées, 58 sont toujours otages à Gaza dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.
La réponse militaire israélienne à Gaza a provoqué une crise humanitaire et fait au moins 51.355 morts, principalement des civils, selon le ministère de la Santé de Gaza dirigé par le Hamas.
Le Qatar, avec les États-Unis et l'Égypte, a facilité une trêve à Gaza entre Israël et le Hamas qui a débuté le 19 janvier et a permis une augmentation de l'aide, ainsi que l'échange d'otages israéliens et de prisonniers palestiniens.
Israël a repris ses frappes aériennes intenses et son offensive terrestre à Gaza le 18 mars, après un désaccord sur la phase suivante du cessez-le-feu qui avait permis la suspension des combats pendant deux mois.
Le mois dernier, M. Herzog s'est dit "troublé" par la reprise des frappes sur la bande de Gaza dans une rare critique du Premier ministre Benjamin Netanyahu, déplorant que la question des otages ne soit plus une priorité nationale.
Des milliers d'Israéliens manifestent quotidiennement à Jérusalem contre la reprise de la guerre, que beaucoup considèrent comme un abandon des otages toujours détenus à Gaza.
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C.Battaglia--MJ