

Corée du Sud: le parti d'opposition désigne son candidat pour la présidentielle du 3 juin
Le parti démocrate, principal parti d'opposition de Corée du Sud, a nommé Lee Jae-myung candidat à l'élection présidentielle du 3 juin, scrutin qui fait suite à la la destitution du président Yoon Suk Yeol après sa déclaration de loi martiale.
"Le peuple m’a confié la mission de reprendre le pouvoir par une victoire écrasante, pour tourner la page de l’ancienne ère de l’insurrection et de la régression", a déclaré Lee Jae-myung, chef du parti démocrate (centre-gauche) lors d’un congrès du parti à Goyang, à l’ouest de Séoul.
M. Lee a remporté l’investiture du parti avec un score écrasant de 89,7 %.
"Je ne vais pas décevoir les espoirs placés en moi, nous allons construire une véritable nouvelle nation, une République de Corée authentique, débordante d’espoir et de passion", a ajouté l’homme de 60 ans.
En 2022, M. Lee avait perdu la présidence face à M. Yoon par la plus petite marge de l’Histoire du pays.
Depuis sa défaite, M. Lee a fait l’objet de plusieurs enquêtes, notamment pour corruption et violations du droit électoral, qu’il a dénoncées comme politiques.
Les derniers sondages le placent largement en tête, lui accordant 38 % des intentions de vote, tandis que ses adversaires sont tous en-dessous des 10 %.
Ayant frôlé la mort en janvier 2024, après avoir été poignardé au cou dans une rue de Busan par un individu qui se faisait passer pour un de ses partisans, il dû être opéré d'urgence.
Le parti de l'ancien président, M. Yoon, le Parti du Pouvoir du Peuple (PPP) doit désigner son candidat samedi.
La Corée du Sud organise une élection présidentielle le 3 juin pour élire un successeur à M. Yoon, après plusieurs mois de turbulences politiques provoquées par sa tentative d’instaurer la loi martiale en décembre.
Par ce décret, M. Yoon, ancien procureur, avait tenté d'imposer un régime militaire à la démocratie sud-coréenne, interdisant l'activité politique et soumettant les médias à la censure.
L'ancien président, a été officiellement démis de toutes ses fonctions début avril par la Cour constitutionnelle, qui a confirmé la motion de destitution votée par le Parlement.
G.Ricci--MJ